L’écriture inclusive non sexiste – Par où commencer?

Espace idées   •   7 février 2022

Nous avons décidé de vous partager quelques façons de rendre votre rédaction plus inclusive. Ce sont des détails qui permettent à votre lectorat de se sentir inclus en vous lisant. Vous pouvez intégrer ces techniques pour des lettres, des sollicitations, des publications sur vos médias sociaux, dans vos infolettres, sur votre blogue ou votre site web, et bien plus encore. 

L’écriture inclusive, ou non sexiste, a pour but de faire reconnaître que le masculin n’est pas neutre et ainsi éviter les stéréotypes de genre. Nous avons choisi deux approches qui peuvent facilement être jumelées afin de rendre vos textes plus inclusifs : l’écriture épicène et la féminisation par la graphie tronquée.

Écriture épicène

Le terme « épicène » peut sembler effrayant à première vue, mais sa définition est très simple : épicène signifie qu’on désigne autant le genre féminin que le genre masculin. On vient ainsi équilibrer le texte en privilégiant des formes neutres qui désignent aussi bien les femmes que les hommes. Par exemple, le mot lectorat renvoie aux lectrices et aux lecteurs.

On peut faciliter la rédaction en utilisant un nom collectif, le nom d’une fonction, le nom d’une unité administrative ou un nom épicène, selon le contexte. 

Par exemple : corps étudiant plutôt que étudiantes et étudiants; direction plutôt que directrice ou directeur; présidence plutôt que présidente ou président; le conseil plutôt que les conseillers et conseillères; les scientifiques plutôt que les expertes et les experts.

Le changement de mots peut parfois entrainer une légère réécriture mais en général, ce n’est rien de majeur. 

L’Office québécois de la langue française (OQLF) a d’ailleurs créé une banque de termes et de mots afin de faciliter votre rédaction. 

Féminisation et graphies tronquées

La féminisation ne signifie pas nécessairement de renvoyer au genre féminin tout au long du texte, mais de faire une mention au genre dans les mots qui sont traditionnellement écrits uniquement au masculin. On évite ainsi l’emploi générique du masculin. Nous vous proposons d’utiliser une graphie tronquée à l’aide du point ou de la parenthèse. 

On juxtapose alors la forme masculine et le suffixe (la fin du mot) de la forme féminine. 

Par exemple : coordinnateur.trice ou coordonnateur(trice); étudiant.e ou étudiant(e). 

Le même procédé est appliqué aux déterminants et aux adjectifs.

Par exemple : un.e étudiant.e ou un(e) étudiant(e); les citoyen.nes ou les citoyen(nes); les médecins attentionné.e.s ou les médecins attentionné(e)s.

Nous avons le choix de dédoubler ou non le signe de ponctuation devant le -s marquant le pluriel : étudiant.e.s ou étudiant.es. Les deux façons sont acceptées, nous devons simplement garder le même principe tout au long du texte.

La graphie tronquée peut paraître intimidante au premier regard, mais une fois que nous apprenons à travailler avec elle, elle devient plus naturelle et se fond dans le reste de notre texte. Si la graphie tronquée ne fonctionne pas pour vous, une autre option serait d’employer les deux genres. 

Par exemple : ils et elles; les auteurs et autrices; les étudiants et étudiantes.

Le but est surtout de s’assurer d’inclure toutes les personnes qui vous liront sans privilégier un genre.

Comme un exemple vaut mille mots, nous avons sélectionné un texte et l’avons « corrigé » en utilisant les approches présentées. Cliquez ici pour voir l’exemple. Après un peu de pratique, cette façon d’écrire devient naturelle. Ce sont des détails qui font toute la différence pour votre lectorat.

Il y a tant à dire sur l’écriture inclusive et non sexiste! Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur le sujet, nous vous avons listé quelques ressources intéressantes disponibles en ligne et quelques ouvrages de référence.

Quelques ressources intéressantes

En ligne

Livres et ouvrages de référence

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